Il n’est pas impossible que vous aperceviez cet été en show de drone, peut-être même dès cet été sur votre lieu de vacances. Les spectacles aériens de drones deviennent une alternative aux feux d’artifice en France, comme récemment à Lille ou au Touquet. Complément ou alternative, ils viennent en tout cas donner un coup de jeune aux bons vieux feux d’artifice.
Le dispositif a déjà fait son petit effet mi-mai, à l’issue de la grande parade lilloise d’Utopia quand au milieu des pétarades pyrotechniques, une nuée de loupiotes s’est mise à figurer dans le ciel des formes poétiques. En fait, un ballet synchronisé de plus de 100 drones, pilotés par les artificiers du très réputé Groupe F.
La technologie, encore balbutiante en France, semble venir appuyer le retour en force des feux d’artifice après deux années de pétards mouillés par la pandémie.
Pour l’entreprise Groupe F, les spectacles de drones sont une alternative aux feux ou aux mapping vidéo. Le 14 juillet, on veut de l’explosion, du feu d’artifice, c’est normal. Mais les drones sont très appropriés sur des événements. Le dirigeant veut croire à la croissance des shows drone qui génère aucune pollution, ni nuisance sonore, ni aucun risque d’incendie. Pas anodin, alors que des arrêtés préfectoraux interdisent les feux d’artifice dans le sud du pays.
Mais aussi aériens soient-ils, les spectacles de drones ont aussi leurs pesanteurs. Le coût d’abord. Il est possible de trouver un show à partir de 15 000 € quand un feu d’artifice dans une petite ville tourne plutôt autour de 4 à 7000 €. Un coût qui couvre l’investissement en matériel et en logiciel, ainsi que la « créativité » des artistes.
La réglementation aérienne reste aussi une puissante contrainte, pour éviter les accidents ou les interférences avec le trafic aérien.
L’avenir des spectacles de drones semble inexorable. Mais il reste à écrire.